Oslo - La Taverne des gais lurons

Thallas marcha pendant une bonne demi-heure et il se demanda pourquoi il faisait bêtement tout ce chemin alors qu'il aurait pu aller chez Marie, une aubergiste amicale que Thallas aimait bien. Mais Fïdà et Toritàs Lédènswood, ses nouveaux employés étaient là-bas attendant qu'ils aillent faire leur commission qu'ils avaient décrétées comme nécessaires à leur travail dans sa forge. Enfin... quand il disait "sa" forge, ce n'était pas tout à fait ça. Il soupira, las, c'était la forge de Patras, un forgeron très doué qui avait disparu sans laisser de traces, surprenant, n'est-ce pas ? Avant sa disparition, Thallas n'était toujours qu'un simple apprenti qui flânait sans travailler, n'ayant pas réussi à monter son propre commerce. Mais voilà que Métlas, son ancien maître, celui qui l'avait magistralement formé, lui apprenait qu'il était absoluement vital qu'il reprenne le commerce de Patras. Thallas s'était dit qu'après tout pourquoi pas ? Il passerait ainsi maître forgeron et échappera un instant de plus à ses parents qui voulaient à tout prix qu'il se marie. Mais se marier n'était pas mince affaire, il fallait une femme plutôt jeune et qui soit bonne maîtresse de maison. Enfin, ces critères étaient ceux des parents de Thallas, car Thallas rêvait stupidement de se marier avec une jeune femme, qui serait charmante et dont il serait... amoureux. Oui, amoureux, à croire que certains imagine suffisamment leur vie pour la fantasmer. C'est à cela que pensait distraitement Thallas avant d'arriver devant la taverne des Gais Lurons d'Oslo. Il n'avait pas beaucoup de clients à sa forge mais il espérait toujours les voir surgir, en attendant il perfectionnait sa technique de forge et renflouer ses stocks d'armures et boucliers "basiques". Thallas savait qu'il devait rapidement amener un peu de gaieté dans sa vie et que ce ne serait pas facile s'il restait enfermé, seul, dans la boutique plutôt sinistre de Patras. Sa première résolution fut de changer entièrement le décor de la boutique, il dirigerait les travaux pendant que les deux Lédènswood exécuteraient ses ordres, après tout il était bien leur maître ! Et sa seconde résolution était bien moins sage, mais qu'importe n'était-ce pas de la gaieté tout de même ? Il allait boire, jusqu'à en être ivre mort, c'était sa décision avant même qu'il pénètre dans la taverne avec ses bottes sales et crottés. À Oslo, il n'était pas connu donc il pouvait se saoûler juste une fois démesurément ! Lorsqu'il entra une impression sinistre le frappa : cette taverne était tellement vulgaire en comparaison à la magnifique et honnête taverne de Marie. Il en fut frappé mais il ne pouvait pas aller rendre visite à Marie malheureusement, songea-t'il. Il commanda au tavernier qui était tout aussi vulgaire que ce lieu, une bonne dose de whisky. Il goûta le liquide amer et l'avala cul-sec. Il sentit son palais se réjouir aussitô après qu'il eût ingurgité l'alcool. Il claqua sa langue sur son palais, content, et commanda son deuxième verre décidé d'aller jusqu'au bout.

* Hmmm, c'est drôlement fort comme alcool. Je ne me souvenais pas que ça faisait autant de bien. Alors, le premier est pour quiiiii ? C'est pour les vilains Lédènswood qui m'ont pris comme boniche. Hips! Délicieux. *